Acteurs clés

  • octobre 16, 2018

Les plans d’économies touchent pratiquement tous les salariés des grands groupes, quel que soit le secteur de ­l’entreprise « C’est un gâchis scientifique, un gâchis humain, un gâchis social, déplore Thierry Bodin, coordinateur syndical CGT de Sanofi. Lorsque j’étais jeune cadre, la rentabilité de l’entreprise était de 8 %. Aujourd’hui, elle atteint plus de 20 %, mais ce n’est jamais suffisant. On s’aperçoit du poids pris par les financiers dans l’entreprise.»

Mais pourquoi les grands groupes sont-­ils ­aujourd’hui tous gérés de cette façon ? Dans les années 1980, le chef ­d’entreprise rendait des comptes à des actionnaires de type familial. En moyenne, les actions étaient détenues à 70 % par des familles ­d’industriels et des petits porteurs. ­Aujourd’hui, la nature de ­l’actionnariat a changé.

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Chiffres clés

  • octobre 15, 2018

La taille du secteur bancaire européen est plus de 3,5 fois supérieure au PIB des pays européens

En France, en 20 ans, les dividendes ont été multipliés par 7

À qualification égale, les employés du secteur financier touchent des salaires supérieurs de 28 % en moyenne par rapport au reste de la population active. La différence grimpe à 40 % pour la tranche des 10 salariés les mieux rémunérés.

Chaque jour, sur le marché des changes, 5 100 milliards de dollars sont échangés.

En 2011, 44 millions de personnes supplémentaires ont souffert de la faim à cause de l’augmentation du prix des denrées alimentaires.

En Islande, suite à la crise financière, 37 accusés ont été reconnus coupables et condamnés à la prison par la Cour suprême.

Le bilan des 28 banques les plus importantes équivaut à l’endettement d’un peu moins de 200 pays à travers le monde.

Seulement 12 % des actifs dans les bilans des banques européennes représentent des prêts à des entreprises non financières et 16 % des prêts à des particuliers.

En 2016, en France, 55 % des transactions ont été réalisées par le biais du trading haute fréquence, du trading à la microseconde.

Les marchés carbone ne vont pas « rendre à notre planète sa grandeur », Frédéric Hache, directeur de Green Finance Observatory

Les marchés carbone ne vont pas « rendre à notre planète sa grandeur » de Frédéric Hache directeur de Green Finance Observatory Faire face au changement climatique exige des politiques environnementales robustes, et non d’autres marchés carbone condamnés à échouer Les marchés des permis de polluer ont été un échec depuis quatorze ans, et il est établi qu’un grand nombre de projets de compensation carbone ont eu un impact social dévastateur. Malgré cela, les marchés carbone restent le principal outil politique de lutte contre le changement climatique en Europe, fondés sur l’espoir erroné qu’ils fonctionneront une fois que le prix sera assez élevé.

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Vers une nouvelle crise financière ?

Pourquoi les marchés financiers s’affolent” le Figaro,
“En 2019, comme un parfum de crise financière…” Mediapart, “Les marchés américains sur le point de craquer” Les Echos.

D’après la soixantaine de spécialistes interrogés pour l’enquête sur les excès de la finance, les réformes effectuées sur les marchés financiers depuis 2007 ­ne sont pas suffisantes. Elles se contentent de contenir le système sans jamais changer les structures. Une nouvelle crise peut intervenir à tout moment. Et, cette fois, les conséquences pourraient être plus graves : les États risquent de ne pas avoir assez de moyens pour renflouer les banques.

La place prise par la finance a des conséquences concrètes sur le quotidien de chacun. Même la crise des subprimes, devenue mondiale, avec ses pertes financières colossales, ­n’a pas permis ­d’éveiller les consciences sur cette financiarisation de la société. Sans changement structurel de ce secteur, aucune véritable évolution de notre société ne sera possible. Seuls quelques rafistolages pourront être opérés par les politiques. Voilà pourquoi les citoyens ont ­l’impression que les politiques ­n’ont plus aucun pouvoir et multiplient les réformes inutiles.
La méconnaissance de cette problématique, la puissance du lobby bancaire et financier, le manque de courage politique alimentent sans aucun doute le populisme. Ce constat a pratiquement fait ­l’unanimité auprès de la soixantaine de personnes interrogées pour le carnet d’alerte sur la finance.