L’humain au risque de l’IA dans la Croix !
- mai 08, 2021
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Tribune : Les limites inhérentes à l’IA
Il n’est pas toujours simple d’avoir un état des lieux précis des usages de l’intelligence artificielle.
Tribune : Les limites inhérentes à l’IA
Il n’est pas toujours simple d’avoir un état des lieux précis des usages de l’intelligence artificielle.
Olivier Vidal est directeur de recherche au CNRS, à l’Institut des sciences de la Terre de Grenoble. Il s’est notamment spécialisé dans la modélisation des interactions entre matières premières et énergie.
Philippe Bihouix est ingénieur centralien et administrateur de l’Institut Momentum.
Fabrice Flipo est chercheur et maître de conférences en philosophie des sciences et technique et en philosophie politique à l’Institut Mines-Télécom Business School.
Serge Latouche est professeur émérite de l’université Paris-Sud. Passionné par les questions d’occidentalisation du monde, il se spécialise en philosophie économique et en histoire de la pensée économique.
Jean Gadrey est professeur honoraire d’économie à l’université de Lille-I. En France, des chercheurs tels que Dominique Méda, Florence Jany-Catrice, Isabelle Cassiers ou Jean Gadrey ont enrichi la critique de la croissance et réfléchi à la construction d’une société post-croissance.
Paul Ariès, enseignant, politologue et spécialiste de l’histoire de l’alimentation, est également rédacteur en chef de la revue Les Zindigné(e)s et animateur de l’Observatoire international de la gratuité.
Dominique Méda est philosophe et sociologue. Normalienne, énarque, elle est aujourd’hui professeure de sociologie à l’université Paris-Dauphine et directrice de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Irisso)
polytechnicienne et ingénieur des eaux et forêts, a travaillé pour la police de l’eau et pour l’Institut français de l’environnement. Elle a été à deux reprises mise au placard et poussée vers la sortie car elle remettait en cause la façon dont était calculée la pollution de l’eau. Écoeurée par ce qu’elle a vu de la protection de la ressource en eau et de l’information officielle, elle a calculé à partir des données brutes la pollution réelle de l’eau et proposé une réflexion autour de cette thématique.
agronome, travaille à l’Inra depuis 1999. Elle réalise ses recherches avec les paysans, de plus en plus nombreux à vouloir réaliser leurs propres semences. Elle collabore régulièrement avec le Réseau Semences paysannes.
professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen, a été expert pour le gouvernement dans l’évaluation des risques liés aux OGM pendant neuf ans. Il a d’abord pensé que les OGM permettraient de réduire la consommation de pesticides. Cofondateur du Criigen avec Corinne Lepage et Jean-Marie Pelt, il a été à l’origine de nombreuses études sur les OGM et les pesticides.
est physicienne, militante écologiste et féministe. Elle a fondé le mouvement Navdanya (« Neuf semences »), qui est à l’origine de cent vingt banques de semences de variétés reproductibles en toute liberté en Inde. Elle est lauréate du prix Nobel alternatif 1993. En 2016, la distribution des semences locales a permis de réduire de 27 % la surface consacrée au coton génétiquement modifié.
a une formation de biologiste et d’agronome. Aujourd’hui retraité, il a été directeur de recherche à l’Inserm. Pionnier de la fécondation in vitro, il s’est intéressé aux OGM, sujet qui brasse toutes les problématiques déjà soulevées par la procréation assistée : pouvoir financier, bluff technologique, engouement médiatique…
est l’un des fondateurs du Réseau Semences paysannes, créé en 2003. Aujourd’hui, ce réseau regroupe des milliers de paysans et se développe rapidement. Aucun recensement officiel n’a été organisé par crainte de contrôles. Il est membre de la commission semences et OGM du syndicat agricole, la Confédération paysanne. Reconnu expert sur ce sujet, cet agriculteur participe à de nombreux débats nationaux et internationaux sur les semences.
informaticien dans la finance, fonde Graines de troc en 2012 pour échapper à ce milieu qui ne lui convenait pas et retrouver du sens à sa vie. « Dès que j’ai pu planter, toucher des semences, j’en ai eu en permanence dans mes poches. J’étais émerveillé par cette diversité », s’enthousiasme ce jeune agriculteur. Aujourd’hui, son association compte quatorze mille troqueurs et cinq mille variétés.
est agriculteur et fondateur de la Ferme de Sainte-Marthe, en Sologne. Après une carrière de musicien, il reprend la ferme de ses parents. Aujourd’hui, sa structure propose de nombreuses formations, dont une sur la production de semences. Docteur en sciences de l’environnement, il a été cofondateur des principaux mouvements de l’agriculture biologique. Il a également été expert auprès de l’Union européenne.
est avocate spécialisée dans l’environnement depuis 2006. Avocate de Kokopelli, elle a compris l’importance de la problématique des semences en défendant les droits de cette association. Fin 2015, elle a créé une association financée par des philanthropes, afin de se consacrer davantage aux causes environnementales. Elle déplore que la législation sur les semences soit si mal connue. Nombre de fausses informations circulent régulièrement sur cette thématique. Elle est l’une des seules, en France, à connaître précisément cette réglementation très complexe.
directeur de Kokopelli, est le fils du fondateur de l’association, Dominique Guillet. Kokopelli vend des semences reproductibles en toute liberté et en expédie gratuitement dans les pays qui en ont besoin. Un combat de première importance selon lui car, sans semence, pas d’agriculture ni même de vie. Il constate un intérêt grandissant du public pour cette thématique cruciale.
est le secrétaire général de Finance Watch, l’association qui œuvre pour une autre finance au service de la société. Comme la plupart des salariés de Finance Watch, il a travaillé auparavant dans la finance. Il a dix ans d’expérience dans le secteur des infrastructures de marché. Cette expertise financière et cette connaissance pointue sont indispensables pour contrer les arguments des lobbyistes bancaires.
travaille pour l’Oasis de Pen An Hoat, une association partenaire de Terre et Humanisme, structure créée par Pierre Rabhi pour promouvoir l’agroécologie à travers la planète. Il a retiré l’ensemble de son argent du réseau classique bancaire. Selon lui, se renseigner sur la destination de l’argent fait partie d’un tout, au même titre que l’origine des produits achetés ou l’électricité consommée.
est professeur à l’université Paris Ouest-Nanterre-La Défense. Spécialiste des questions financières et bancaires et des politiques publiques de régulation, elle est également membre de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution et experte auprès du think tank Terra Nova.
Économiste de formation, il a travaillé pendant vingt ans dans la finance. En 2011, il a fondé puis dirigé Finance Watch, à Bruxelles. Cette association travaille sur la réglementation financière, afin que le secteur de la finance puisse œuvrer au service de la société. Il a ensuite été président du Forum pour l’investissement responsable. Il est aujourd’hui directeur de l’institut Friedland, un centre de réflexion économique créé par la chambre de commerce et d’industrie de Paris-Île-de-France.
polytechnicien, mathématicien, a dirigé pendant dix ans le centre de mathématiques de l’École des Ponts ParisTech. Il est connu pour avoir inventé et développé une théorie de la propagation des erreurs dans les modèles complexes.
est économiste à l’université Paris-13, un laboratoire associé CNRS et CEPN (Centre d’économie de Paris Nord). Spécialiste des questions financières, elle a perçu des problématiques similaires entre la finance et les semences. Elle a souhaité élargir ses recherches à un domaine encore peu exploré : la financiarisation de la nature.
économiste et membre de l’association d’Attac, suit les questions écologiques pour cette association. Il rédige également une thèse sur la compensation écologique.
statisticien et économiste, chef du département conditions de travail et santé à la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), a été l’un des fondateurs d’Attac (Association pour la taxation des transactions financières et par l’action citoyenne), association créée en 1998 dans le but de dénoncer le pouvoir de plus en plus démesuré des marchés financiers.
journaliste pendant quinze ans à La Tribune et aujourd’hui à Mediapart, est spécialiste de macroéconomie et des questions financières. Il s’est intéressé à la finance car elle est le moteur de l’économie et joue un rôle structurant pour l’ensemble de la société.
économiste, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess), est également président de l’Association française d’économie politique (Afep) et membre des Économistes atterrés. Ces structures pointent notamment le manque de pluralisme en économie. Étudiant à Polytechnique, il s’est intéressé aux questions monétaires et financières car elles lui paraissaient très opaques et complexes
économiste et maître de conférences à l’université Paris 13, s’est intéressé à la gouvernance des entreprises et a publié de nombreux travaux à ce sujet. Il voulait mieux comprendre les fonctionnements des fonds de pension, ces investisseurs accusés de tous les maux.
professeur à l’université Paris-7 Diderot, a publié de nombreux travaux sur la gouvernance des entreprises. Les grands groupes ont des impacts considérables sur l’économie, notamment en France, un des pays d’Europe où les entreprises de plus de dix mille salariés sont les plus nombreuses. Selon cet économiste, il importe de s’intéresser à ces sociétés car leur impact environnemental et sociétal est tel qu’elles ne peuvent pas seulement servir les intérêts des actionnaires.
est coordinateur CGT de Sanofi depuis 2005. Ingénieur en développement scientifique puis statisticien, il a connu les différentes fusions et fermetures de sites de ce groupe pharmaceutique. Il déplore des plans d’économies à répétition et des décisions court-termistes qui démotivent les salariés et vont même à l’encontre de la pérennité de l’entreprise à long terme.
a été responsable de programmes de sécurité alimentaire dans des pays tels qu’Haïti. L’objectif de ces missions est d’enrayer les cycles de malnutrition, notamment en prenant en charge les enfants, les femmes enceintes ou celles qui allaitent. Il a également été en charge de programmes de relance de la production agricole dans des zones de conflits comme la République centrafricaine ou la République démocratique du Congo.
est consultant indépendant, expert en environnement et représentant d’Ashoka au Sahel, une association qui soutient des entrepreneurs sociaux à travers le monde. Fort de trente-six années d’expérience dans l’éducation et le développement rural, il a travaillé pour de nombreuses associations, ainsi que pour des institutions internationales. Il a également exercé des fonctions politiques en tant que secrétaire général du ministère de la Question paysanne au Burkina Faso. L’un des premiers à comprendre l’importance de l’agroécologie pour son pays, son témoignage est essentiel car il a une vision globale des problématiques du Burkina Faso.
juriste de formation, s’est rendu dans des dizaines de pays lorsqu’il était rapporteur sur le droit à l’alimentation. Il a rédigé de nombreux rapports sur les problématiques de la faim dans le monde et sur l’agroécologie. Expert indépendant aux Nations unies en tant que membre du Comité des droits économiques, sociaux et culturels, il est également chercheur et professeur de droit international à l’Université catholique de Louvain, en Belgique. Il copréside un groupe d’experts internationaux pour la recherche de systèmes alimentaires durables, IPES-Food. Son témoignage est très utile car il a une connaissance du terrain et de toutes les études importantes sur ce vaste et délicat sujet.
économiste à la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), a participé à plusieurs études remarquées sur l’impact du trading à la microseconde et sur la spéculation des matières premières. Sur ces questions, les débats font rage. Difficile parfois de distinguer l’opinion du fait. Au cours des années 2009 à 2011, de nombreux économistes, des associations, des organismes, des chefs d’État et des hommes politiques se sont battus pour que l’impact de la spéculation sur le prix des matières premières soit reconnu.
est le fondateur et le président d’honneur du Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest. D’abord instituteur, il a choisi de devenir agriculteur et s’est engagé dans le mouvement syndical paysan.
est politologue de formation. Au moment de l’interview, elle travaillait pour l’association Oxfam, une confédération internationale qui regroupe dix-huit organisations. Elle rédige de nombreux rapports sur la faim dans le monde et sur le changement climatique. Pour cela, elle se rend dans des pays en difficulté, interroge les différents acteurs concernés par ces problématiques. L’autre partie de sa fonction consiste à convaincre les décideurs. Dans le monde associatif, cela s’appelle le « plaidoyer », qui s’apparente au lobbying pratiqué par les entreprises, mais avec une finalité différente.
a été le premier rapporteur spécial à l’ONU pour le droit à l’alimentation. Pionnier dans ce domaine, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la faim dans le monde. En huit ans, il a parcouru cent cinquante-trois pays. Son expérience et ses connaissances l’ont doté d’informations précises sur les mécanismes et les causes de la faim dans le monde. Sociologue de formation, il a beaucoup étudié et dénoncé les dérives et les conséquences désastreuses du capitalisme pour l’humanité.
a une double formation en chimie et en sciences politiques. Directrice de recherche au CNRS à l’unité mixte Acteurs, ressources et territoires en développement de Montpellier, elle est une spécialiste des problématiques de l’eau, en particulier en Israël et Palestine. Elle a travaillé à Jérusalem de 2012 à 2018.
journaliste, est devenu spécialiste des questions liées à l’eau. Il a créé un site (www.eauxglacees.com, 60 000 visites par mois) qui suit avec précision toutes les actualités liées à l’eau. Ce journaliste a acquis une telle connaissance des lois, de la gestion privée ou publique de l’eau qu’il est devenu consultant auprès des collectivités locales.
chercheuse à l’Irstea, coordonne l’unité d’enseignement et gestion territoriale de l’eau et des risques à l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg. Ingénieur agronome des eaux et forêts, elle a aussi travaillé au programme de l’irrigation de l’Onu pour l’alimentation et l’agriculture.
est présidente de l’association WWF-France (Fonds mondial pour la nature). Cette ancienne navigatrice est également ingénieur agronome spécialisée dans l’halieutique, c’est-a‑dire dans l’exploitation des ressources aquatiques.
est directeur général de Tara Expéditions. Cette fondation qui se consacre à l’océan organise des expéditions scientifiques sur le thème de l’Arctique, du plancton, du plastique ou encore des coraux. Grâce à cette expertise scientifique, elle s’efforce également de sensibiliser le public, notamment les plus jeunes.
océanographe, est responsable du laboratoire Environnement et Ressources de l’Ifremer. Il coordonne un groupe de la Commission européenne sur les déchets marins et un groupe méditerranéen pour le programme des Nations unies pour l’environnement. Il a été l’un des premiers chercheurs à travailler sur les déchets marins, notamment au sein des fonds marins, dès les années 1990.
est directrice adjointe scientifique au département « Territoires » de l’Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture). Ingénieur des ponts, des eaux et forêts, elle est spécialiste des politiques publiques de gestion de l’eau.